Communiqué de presse du groupe infirmier

Publié le 28 février 2021 à 06:46

Infirmiers pénitentiaires = sous infirmiers ?

Cela fait maintenant plus d’un an que nous vivons tous une crise sanitaire sans précédent.

Le personnel médical et paramédical des établissements pénitentiaires se donne sans compter depuis le début de la pandémie au même titre que les hôpitaux, maisons de repos, maisons médicales ou autres.

Malgré le manque structurel de personnel, les prestations des services infirmiers ont bien eu lieu.

Le 21 décembre 2020, l’autorité politique via sa responsable de la concertation sociale nous annonçait la rédaction d’un projet d'arrêté octroyant une prime d’un montant de 500 euros au personnel infirmier.

Le 1er février dernier, cette même autorité nous annonçait que le projet n’aboutirait pas pour le motif suivant : les infirmeries des établissements pénitentiaires ne sont pas considérées comme des institutions de soins !

Décision scandaleuse et irrespectueuse pour la profession qui exécute au quotidien les mêmes gestes qu’un infirmier dans un hôpital avec les mêmes risques. Le confinement de diverses prisons l’illustrent à souhait…

Doit-on faire une différence entre le personnel médical et paramédical travaillant dans un hôpital et le personnel médical et paramédical travaillant pour la justice ? Nous ne pensons pas, nous le refusons !

 

La CSC Services Publics a réuni ses délégués (infirmiers).

Ils vont aller à la rencontre des différents collègues de chaque prison. Un calendrier va être établi début mars afin de rencontrer leurs affiliés et avoir leur ressenti par rapport à cette décision et réfléchir aux actions à mener.

La profession est en « pénurie » et souffre du peu d’attractivité de la fonction publique.

Les infirmiers représentent une infime partie du personnel pénitentiaire, mais nous refuserons qu’il reste au bord de la route !

 

Krzyszkowski Grégory

Expert Technique Médical, EP Jamioulx

Délégué syndical CSC-SP

Président Francophone Groupe Infirmier