Grève du 14 mars: communication

Publié le 11 mars 2024 à 10:15

Le 2 mars 2024, un préavis de grève a été déposé en Front commun syndical pour les motifs suivants :

  • L'absence de mesures adéquates pour réduire immédiatement la population carcérale en termes de pourcentage.
  • La sécurité dans les établissements pénitentiaires ne peut plus être garantie.

Les propositions de l’autorité n'ont pas été jugées suffisantes et ont été rejetées à l'unanimité.

 

La grève de 24 heures démarrera donc le jeudi 14 mars à 22 heures.

Nous exigeons dans un premier temps que les mesures soient revues et que des mesures soient prises pour ramener immédiatement ce chiffre en dessous
de 12 000.


Nous regrettons quand même que le précédent ministre de la Justice ait pris la décision en août dernier de poursuivre la 2ème phase de la mise en application du JAP pour  l'exécution des courtes peines de moins de 2 ans (et l'année précédente de la 1ère phase, pour les peines de 2 à 3 ans) et ce malgré l'absence maisons des détentions prévues.


Cette volonté de l'ancien et de l'actuel ministre de la Justice d'incarcérer les condamnés à des courtes peine avait pour objectif de briser la spirale qui engendre des peines de plus en plus lourdes pour ne plus éviter la prison.


Cependant, en l'absence de maison de détention, sur 16 prévues seules Forest et Courtrai existent, ces courtes peines se retrouvent dans des prisons surpeuplées, peut-être dormant sur des matelas à même le sol, et cela est à l'opposé de l'idée de base du projet


La concrétisation des maisons de détention prévues pour l'emprisonnement des courtes peines doit être une priorité, aussi parce que cela pourra avoir, à long terme, un effet sur la surpopulation.


À titre de proposition, le gouvernement a mis en place une version adaptée de la mesure du « congé pénitentiaire prolongé » précédemment supprimée. Les modifications concernent les condamnés (à maximum de 10 ans) qui ont déjà bénéficié d'un congé. Ils pourraient obtenir un congé d'une durée maximale d'un mois en alternance avec un mois en prison.


En ce qui concerne les peines inférieures à 3 ans, un congé pénitentiaire prolongé pourra être accordé, sous réserve d'un avis positif de la direction pour une surveillance électronique ou de la libération conditionnelle, jusqu'à ce que le juge qui doit prononcer la peine ait traité le dossier.


L’introduction de cette mesure devrait limiter la charge de travail et réduire la surpopulation carcérale.


L’autorité veut également envoyer un signal concernant les internés en déclarant qu'il ne permettra plus aux internés sortis de prison, se trouvant dans le circuit médico-légal, de retourner en prison parce qu'ils présentent un comportement difficile ou ne respectent pas d'autres conditions.


C’est un signal indiquant que les prisons ne sont pas le bon endroit pour accueillir ces personnes, mais ces deux mesures sont insuffisantes pour améliorer la situation actuelle !


Enfin, nous souhaitons que les engagements pris précédemment au niveau de la gestion de la surpopulation soient réalisés afin de parvenir, à terme, à un niveau inférieur au nombre de lits d'urgence qui ont été  ajoutés.