Grève CGSP du 24 mars 2022 : Action sur la défense du pouvoir d'achat.

Publié le 18 mars 2022 à 12:23

La CGSP/ACOD a remis un préavis de grève pour le 24 mars 2022 concernant la problématique reprise en titre.

La CSC Service Publics ne peut s'associer à cette action pour les raisons suivantes:

1. En date du 14 janvier 2022, notre organisation a initié une grève nationale pour les problématiques suivantes;

  • L'absence de mesures renforçant le pouvoir d'achat des fonctionnaires, telles que :

o Une revalorisation des grilles salariales, puisque la précédente date de 2002.

o L'absence de mise en place d'un 13ème mois à part entière.

o L'absence de chèques repas.

A cette date, la CGSP trouvait notre action inutile et l'à ouvertement publié.

Le 16 mars, nous participions encore à une action relayée sur ce site, à cette occasion notre secrétaire nationale a à nouveau déclaré :" Le chèque repas est la cerise sur le gâteau, mais nous voulons le gâteau".

 

2. La CGSP/ACOD justice nous a annoncé qu'il ne voulait plus travailler avec nous.

 

Ci-dessous, vous trouverez la lettre envoyée par notre secrétaire fédérale à la Ministre de la fonction publique, mettant en relief le fait que nous sommes depuis longtemps sur ce dossier, et que nous n'agissons pas à géométrie variable.

"Ensemble on est plus forts" .....

 

 

Lettre du Nouvel An à la ministre De Sutter et au gouvernement

 

Le 1er octobre 2020, un nouveau gouvernement et un accord de coalition ambitieux sont enfin une réalité. "Ce nouveau départ offrirait-il aussi de nouvelles opportunités au secteur public ?", nous sommes-nous demandés à haute voix. Maintenant que plus d'un an s'est écoulé, il est temps de faire un bilan intermédiaire.

 

En février 2020, la ministre De Sutter nous a invité à lui faire part de nos attentes et a annoncé son intention de conclure un accord sectoriel pour la mi-2021. En mai et juin de cette année, nous avons eu des discussions intenses et des fiches très concrètes ont été élaborées pour un nombre considérable d'aspects, dont la prime de fin d'année et les chèques-repas. Depuis lors, les négociations sur un accord sectoriel sont restées sans nouvelles.

Il n'y a aucun signe d'appréciation pour le travail effectué pendant la crise du COVID.

Au contraire, la pression du travail ne cesse d'augmenter en raison d'un niveau d'effectifs de plus en plus serré dû à des économies linéaires permanentes et à la réduction des budgets du personnel. Dans de nombreux départements, la situation devient intenable, ce qui a des répercussions sur le service public.

Une indemnité supplémentaire de télétravail a été supprimée pour des raisons budgétaires, à la fin du mois de septembre 2021. Le fait que les membres du personnel fédéral, qui ont tenu et permis au pays de fonctionner pendant la pandémie corona et qui continuent de le faire aujourd'hui par le télétravail, reçoivent une indemnité pour frais de télétravail qui ne couvre qu'une fraction de leurs coûts réels témoigne d'un manque de respect pour le travail effectué par ces télétravailleurs, souvent dans des circonstances qui ne sont pas évidentes.

Les mesures visant à renforcer le pouvoir d'achat des fonctionnaires ne sont pas au rendez-vous.

Plus précisément, nous exigeons :

·  Une revalorisation des échelles de traitement. Les dernières augmentations remontent aux réformes Copernic, soit il y a presque 20 ans.

·  Un 13ème mois à part entière. Des promesses politiques à ce sujet ont été faites il y a plus de 10 ans mais ne se sont jamais concrétisées.

·  L'introduction de chèques-repas.

Jusqu'à présent, le gouvernement n'a montré aucune volonté de débloquer les ressources budgétaires nécessaires.

Nous sommes conscients que la crise sanitaire ne facilite pas l'exercice d'équilibre budgétaire. Toutefois, le secteur public ne doit pas être celui qui en paie le prix, comme cela s'est trop souvent produit dans le passé.

Afin de renforcer nos revendications et compte tenu du contrôle budgétaire prévu pour février 2022, le front commun syndical CSC-SLFP a déposé aujourd'hui un préavis de grève et d'action pour l'ensemble de la fonction publique fédérale qui prendra effet à partir du 14 janvier 2022 à 22 heures et ce, pour une durée indéterminée.

Nous attendons de la ministre de la Fonction publique et du gouvernement une véritable revalorisation du secteur public en 2022 !